Revue de Presse

pdf
836 Ko

La grotte passe au nettoyage

L'Yonne Republicaine, édition du mercredi 27 juin 2007.

Arcy-sur-Cure. - Les bénévoles du conservatoire des sites naturels bourguignons sont entrés en action, samedi.

Sous la direction de Grégory Aubert, coordinateur technique du pôle gestion des sites du conservatoire des sites naturels bourguignons, un chantier de nettoyage a eu lieu dans une grotte d'Arcy sur-Cure.

Dix-sept personnes se sont relayées dans les profondeurs obscures de la « grotte des fées », située le long de la Cure, pour extraire à la main un ancien décor ayant servi, il y a une dizaine d'années, au tournage d'un téléfilm de la série Une femme d'honneur. En effet, cette cavité avait été aménagée afin de créer un scénario d'éboulis avec ensevelissement d'une personne.

Des chauves-souris

« Ce ne sont pas moins de 25 mètres cubes de grillage, de polystyrène et de matériaux divers que nous avons enlevés et déposés à la déchetterie de Vermenton. D'ailleurs, je tiens à les remercier pour avoir bien voulu accepter tous ces déchets », déclare Grégory Aubert.

« Cette cavité est utilisée par les chauves-souris, essentiellement au cours de l'hiver pour l'hibernation, mais elle en accueille en petit nombre tout au long de l'année. En tout, il a été recensé huit espèces différentes avec un effectif de plus de 250 individus en pleine période hivernale. Sur l'ensemble des grottes d'Arcy-sur-Cure, nous avons recensé 10 espèces, dont une qui est très rare en bourgogne ; le Rhinolophe Euryale », précise Stéphane G. Roué, spécialiste des chiroptères de la Société d'histoire naturelle d'Autun. Ce décor ne perturbait pas les chauves-souris, mais il était urgent de l'évacuer car le polystyrène commençait à s'effriter et déjà des petites billes jonchaient le sol. Ils les ont aspirées pour parfaire le travail.

« Ce chantier fait partie d'une série de quatre qui ont lieu en Bourgogne à concurrence d'un par département. Ils sont toujours réalisés par des bénévoles adhérents à l'association. Les autres opérations consistent souvent à du débroussaillage de milieux sensibles, inaccessibles aux matériels motorisés. Cela permet d'éviter que ces sites naturels de grande valeur ne se referment avec le temps », rajoute Grégory Aubert.

La journée de labeur fut ponctuée d'un repas pris dans ce cadre magnifique de la vallée de la Cure.

Flo. M.

Article mis en ligne le : 17 avril 2008