Grotte de Nermont
89362 - Saint-Moré
telechargerTopographie - Développement : 110 m
- Dénivelé : + 22 m
Avertissement.

Les grottes et gouffres présentés sont parmi les plus importants du département de l'Yonne. Tous ont été déjà publiées dans diverses revues : Grottes et Gouffres de l'Yonne (1977), Crots de l'Yonne (1984) ou les bulletins Sous-le-Plancher (depuis 1986).

Si la publication sur ce site de l'une d'entre elles pose problème, nous vous remercions par avance de bien vouloir nous le signaler.

Nous rappelons que toutes ces cavités ne sont accessibles qu'à des personnes pratiquant la spéléologie régulièrement, ou, sinon, en étant encadré par des spéléologues : cette activité ne s'improvise pas, et nous serons heureux de vous conseiller.

Avertissement

par le Spéléo Club de Chablis.

localisation
Porche
Le porche d'entrée
SC Chablis - B. Bouchard

Historique

La grotte de Nermont est la plus importante de Saint-Moré pour sa richesse en gisements préhistoriques. Elle a été décrite dès 1852 puis fouillée à diverses reprises, notamment par l'abbé Parat en 1897.

haut de page

Description

Elle est remarquable par son porche et la vue sur la vallée y est agréable. Toutefois, son intérêt spéléologique reste limité. On dénombre 6 entrée, partiellement masquées par le lierre. Quatre d’entre elles convergent dans une grande salle d'où partent de petites galeries ascendantes. On distingue deux cheminées, dont l’une perce le plateau.

haut de page

Archéologie

Son intérêt est essentiellement archéologique. De nombreuses fouilles ont été effectuées dans cette grotte depuis 1852. Lorsque Baudoin et Quantin y pénétrèrent pour la première fois, la surface du sol était jonché de poteries romaines et de monnaies du Bas-Empire. Une vingtaine d’années plus tard, de véritables fouilles débutèrent, sous l’égide la Société des Sciences de l'Yonne. Jusqu’en 1884, plusieurs prospecteurs se sont succédés En 1897, l'abbé Parat reprit les fouilles, mais le gisement était déjà complètement bouleversé.

La stratigraphie montrait un dépôt initial constitué d'argile et de sables d'alluvions. Ce dépôt, était recouvert par un remplissage détritique constitué de blocs de roche, de pierrailles, d' "arène calcaire", provenant du plateau et ayant emprunté les cheminées pour descendre dans la cavité. Le remplissage total atteignait 5 m d'épaisseur au niveau de la fosse au centre de la grande salle.

Il est probable qu’au Paléolithique la cavité n’ait pas été accessible autrement que par les cheminées : le porche d’entrée a été ouvert par les fouilles qui se sont succédées. Ce qui explique l’absence de vestige datant de cette époque. On ne trouve donc à Nermont que la faune et l'industrie "néolithique" qui étaient extrêmement abondantes et riches.

Le matériel récolté est impressionnant : 4 000 éclats de silex, 15 nucléi, 100 lames, 10 percuteurs, 4 retouchoirs, 5 tranchets, 4 scies, 5 burins, 80 grattoirs, 10 perçoirs, 50 pointes de flèches, 30 haches en silex, 15 fragments de bracelet, 100 poinçons, 6 lissoirs, 2 poignards, 20 perles, 15 dents percées, 12 os percés, 30 fusaibles, 15 vases entiers, 15 cuillers, 2 fragments de pendeloque, etc..

haut de page

Bibliographie

  • Grottes et Gouffres de l´Yonne, pages 230 à 232 - C. Chabert, G. Maingonat - 1977,

haut de page