Grotte de l'Ermite
89253 - Merry-sur-Yonne
telechargerTopographie - Développement : 184 m
- Dénivelé : + 11 m
Avertissement.

Les grottes et gouffres présentés sont parmi les plus importants du département de l'Yonne. Tous ont été déjà publiées dans diverses revues : Grottes et Gouffres de l'Yonne (1977), Crots de l'Yonne (1984) ou les bulletins Sous-le-Plancher (depuis 1986).

Si la publication sur ce site de l'une d'entre elles pose problème, nous vous remercions par avance de bien vouloir nous le signaler.

Nous rappelons que toutes ces cavités ne sont accessibles qu'à des personnes pratiquant la spéléologie régulièrement, ou, sinon, en étant encadré par des spéléologues : cette activité ne s'improvise pas, et nous serons heureux de vous conseiller.

Avertissement

par le Spéléo Club de Chablis.

localisation

Historique

La Chambre de l’Ermite, autrefois Grotte des Fées, doit son nom à un ecclésiastique qui y séjourna longtemps. L’abbé Beau (1873) raconte ainsi son histoire :

" Vers le milieu du XVIIIème siècle, un homme tombé dans la misère prend la robe de bure du Tiers Ordre de Saint François, vient s’installer à Ravereau et se fait appeler Frère Paul. Le mobilier de son ermitage est des plus stricts : un prie-dieu, une commode, un meuble à compartiments, dans le fond un grabat et des corbeilles. De multiples activités ont marqué sa vie. Il aide les ménages pauvres, enseigne le catéchisme, recueille les plantes médicinales, visite les malades. Surtout, il capture un essaim d’abeilles et en forme un rucher qu’il place dans le fond de la grotte. Le miel est donné aux pauvres, vendu aux riches.

Après sa mort, un habitant de Bois du Fourneau continue son genre de vie jusqu’à la révolution de 1798.
Sous la Terreur, Dumarest, curé de Merry, vient s’y cacher et entretient, par reconnaissance, l’ermitage. Enfin, un tisserand y installe son métier. "

C’est en 1903 que la cloison qui formait la « chambre » est détruite. Aujourd’hui, cette « chambre » est une salle de 11 m sur 6, haute de 4 à 5 m. Elle donne sur le sud, par un porche monumental au pied duquel on aperçoit encore les fondations de la cloison. Deux portes ont été taillées dans la roche. Celle de l’est donne sur une petite salle ouverte sur l’extérieur ; celle de l’ouest, sur une entrée inférieure. Dans la paroi est, ont été aménagées plusieurs niches. La paroi ouest porte encore des traces de foyer. Enfin, des bancs ont été creusés à même la roche. Au nord-ouest, une fissure mène à la Crevasse de Ravereau.

haut de page

Description

Le réseau de l’Ermite est la réunion de trois cavités formées par les fissures de la falaise. Les eaux d’infiltration ont creusé un étage inférieur composé de galeries étroites, parallèles aux fissures.
Le réseau comporte trois entrées principales anastomosées les unes aux autres :

  • La Chambre de l’Ermite,
  • Le Sous-Sol de l’Ermite,
  • La Crevasse de Ravereau.

Tout le réseau est fossile : il est entièrement sec.

Le Sous-Sol de l’Ermite, ou couloir inférieur, se dirige en ligne droite plein nord. Sur la gauche, un premier diverticule impénétrable, le relie à la Chambre de l’Ermite. Puis à un carrefour, une bifurcation à droite, par une fissure également impénétrable, repart en direction de la Chambre de l’Ermite.

La Crevasse de Ravereau se situe 5 m à l’ouest du Sous-Sol de l’Ermite. A droite une galerie assez haute conduit à la fissure déjà signalée dans la Chambre de l’Ermite. Au-delà, un ressaut de 2 m, suivi d’un couloir facile, accède à une petite salle de 3 m sur 2,50 d’où partent plusieurs fissures et boyaux. Au nord, une fissure formant une cheminée peut être remontée sur 8 m. Précédent cette fissure, un puits permet d’atteindre le réseau inférieur, haut en moyenne de 30 à 40 cm. Au NW, part une autre fissure, difficile à franchir en raison de son étroitesse.

Ce réseau peut être prolongé par des désobstructions au niveau inférieur. Pour le visiter, aucun matériel n’est nécessaire et aucun danger n’est à redouter. Il se prête particulièrement à l’initiation spéléologique (boyaux étroits, passage en opposition, escalades).

haut de page

Bibliographie

  • Grottes et Gouffres de l´Yonne, pages 196 à 198 - C. Chabert, G. Maingonat - 1977.

haut de page