Revue de Presse

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Au coeur du vau de Bouche

L'Yonne Republicaine, édition du mardi 19 septembre 2006.

Seize grottes ont été répertoriées entre Voutenay-sur-Cure et Lucy-le-Bois. L'exploration de la dernière s'est achevée en juillet.

LE vau de Bouche est une petite vallée de 10 km de longueur, qui s'étend entre Voutenay-sur-Cure et Lucy-le-Bois, avec tout au long de nombreux affleurements rocheux. A ce jour, seize cavités naturelles y ont été découvertes.

La plus récente l'a été il y a un peu plus de deux ans, par le Spéléo-Club de Chablis. De multiples séances de désobstruction ont été nécessaires pour que les passionnés d'exploration souterraine puissent accéder à 70 mètres de galerie. Pourtant, de l'aveu du président du club, Bruno Bouchard, aussi président de la Ligue spéléologique de Bourgogne, « l'exploration de cette cavité, achevée en juillet dernier, présente peu d'intérêt. Ses galeries sont étroites et glaiseuses, contrairement aux autres grottes de la région ». Toutes se trouvent sur les communes d'Annay-la-Côte, de Girolles, de Précy-le-Sec et de Voutenay. « II est difficile de les localiser, car elles sont en général en dehors des chemins, dans les bois », indique Bruno Bouchard, spéléologue depuis son plus jeune âge. « Nous trouvons le plus souvent un trou dans le sol, parfois très petit. Il s'agit ensuite de l'élargir et de déterminer sa nature exacte. Parfois c'est une grotte, parfois pas. »

Six grottes, sur les seize répertoriées dans le vau de Bouche, l'ont été au XIXe siècle. La majorité l'a été par le Spéléo-Club de Chablis, en 1983. La plus longue de toutes est le grand souterrain, avec 140 mètres de longueur et une profondeur de dix mètres. « C'est une grotte sèche, qui porte la trace de concrétions anciennes, mais dans laquelle plus aucune eau ne circule. »

Selon Bruno Bouchard, de nombreuses autres cavités sont à découvrir dans cette partie de l'Avallonnais. « Des boyaux restent à creuser, dont plusieurs qu'on a aperçus il y a plus de vingt ans. Reste à les retrouver dans les bois, à creuser, à désobstruer et à espérer que ce jour-là, il n'y ait ni puces, ni blaireaux. » Car, bien souvent, le plantigrade a le chic pour établir son terrier à l'entrée d'une cavité plus importante. « Dans ce cas-là, quand vous rampez et que vous tombez nez à nez avec l'animal, vous reculez : c'est lui qui a raison ! »

T. P.

Article mis en ligne le : 17 avril 2008