Revue de Presse

Les grottes d'Arcy-sur-Cure, un des principaux sites de tourisme dans l'Yonne

L'Yonne Republicaine, édition du jeudi 22 août 2013.

Situées entre Avallon et Auxerre,ces grottes sont fréquentées par l'Homme depuis au moins 200.000 ans. Elles sont ouvertes tous les jours.

«La grotte est une vieille dame qu'on traite avec beaucoup de respect.» François de la Varende est l'heureux propriétaire des grottes d'Arcy-sur-Cure, entre Auxerre et Avallon. Il les connaît presque comme sa poche pour les avoir connues dès l'enfance. Inscrites dans son histoire personnelle, ces grottes appartiennent aussi à l'histoire de l'humanité.

«Onze grottes préhistoriques dont la première fut explorée, il y a 150 ans, constituent les vestiges des occupations humaines qui se sont succédé pendant plus de 200.000 ans », rappelle Dominique Baffier, chercheur au CNRS, dans un texte repris sur le site internet des grottes. La scientifique ajoute que « les datations au carbone 14, obtenus sur des restes charbonneux s'étagent entre 28.000 et 33.000 av. JC et font de la Grande Grotte la plus ancienne grotte ornée du monde, après la grotte Chauvet.»

Découvertes en 1990, les peintures rupestres de grottes d'Arcy colorent les lieux d'une aura quasi magnétique. De tout temps, ces grottes ont attiré les hommes. À deux pas du site, au bord de la Cure, des archéologues fouillent chaque année d'autres cavités riches en témoignages. « On suppose qu'il y a pu y avoir là un contact entre l'homme de Cro-Magnon et l'homme de Néandertal », rapporte François de la Varende, en contacts réguliers avec les scientifiques.

Point besoin toutefois d'être féru d'histoire pour apprécier ces grottes. Leur beauté naturelle offre au visiteur un voyage au cours duquel ombres et lumières s'amusent à enflammer son imaginaire.

Le lavoir des fées

Au cœur de ces ténèbres, il est possible de se laisser gagner par une sensation nouvelle, un état de conscience situé à mi-chemin entre rêve et réalité. La voix du guide est là pour renouer le fil d'Ariane. La fraîcheur des grottes, dont il convient de se prémunir en emportant une petite laine, rappelle aussi au visiteur qu'on n'est ici que de passage. À moins d'être une chauve-souris, rien n'invite l'homme à s'y attarder plus que de raison, même si le lavoir des fées aspire tous les regards.

Ludovic Berger

Voir L'Yonne républicaine 22 août 2013

Article mis en ligne le : 26 août 2013