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Grande Vire des Fauvettes (91)

Article publié par L. OFFREDO le lundi 03 juin 2024.

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Nous sommes arrivés (Loïc et Lucien) le matin à 9h30 sur place, sur ce superbe viaduc en meulière. Pour la petite histoire, il a été inauguré en 1913 pour la voie ferrée qui reliait Paris à Chaptal, mais malheureusement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été sauvé par des associations dans le but de préserver le patrimoine. Il est maintenant connu pour être un site d'escalade qui propose de nombreuses voies, mais aussi pour être un site d'entraînement sportif spéléologique. Vous l'aurez compris, une fois par an, une équipe de spéléologues volontaires équipe le pont avec 1200 mètres de corde et des centaines de mousquetons pour construire deux grands parcours comprenant une multitude de techniques spéléologiques.

Nous nous sommes donc équipés et longés sur cordes à 10h environ, et ni une ni deux, nous voilà engagés sur un parcours spéléologique comprenant tyroliennes, vires, vires sous plafond et surtout parapluies belges ! Sans oublier les nombreuses remontées sur cordes et fractionnements. Pour les curieux, un parapluie belge est une corde placée dans la même configuration qu'une tête de puits, mais dont la fin se situe non pas au fond du puits mais sur une paroi du puits, comme s'il y avait une ouverture. Ce cas de figure est habituellement remplacé par une corde qui descend à la verticale, enchaînée par une vire horizontale pour rejoindre l'ouverture, mais on peut imaginer l'installation pratique dans le cas d'une salle où on descendrait en fil d'araignée et dont le fond serait inondé !

Après ce parcours A et un repas bien mérité, où j'ai pu observer les nombreux grimpeurs évoluer sur les piliers du viaduc, nous nous sommes attaqués au parcours B, bien plus difficile avec deux P40 dès l'entrée et un parapluie belge tendu à l'extrême qui ressemblait plus à une tyrolienne que l'on devait monter au croll et au descendeur... Je vous passe les détails. Un fractionnement assez spécial nous attendait aussi avec un nid d'abeilles à un mètre des ancrages. C'est avec lenteur et calme que nous avons évolué, pour finalement sortir par le haut du viaduc au milieu du parcours B, limités par la très haute concentration en acide lactique dans nos avant-bras.

Finalement, nous sommes sortis du parcours B à 15h10 pour nous reposer avant que le déséquipement ne débute ! Bilan total : 53 spéléologues sur le week-end, comprenant même des Belges, mais surtout, un grand merci aux équipes sur place qui nous ont permis de tenter l'expérience et surtout à Frank, qui répète ce travail de titan tous les ans !

Lucien R.