26déc.2023
*○° Camp de Noël à la Coume°○*
Article publié par B. BOUCHARD le mardi 09 avril 2024.Dates : du mardi 26 décembre 2023 (trajet aller) au mardi 2 janvier 2024 (trajet retour).
Participants : Palmus, Laurent et Fred (SC Chablis), Gilles (ex AFEGC) et Marc, soit 5 personnes présentes toute la semaine.
Hébergement :
Gîte communal « le chalet de Paloumère » à Labaderque, commune d'Herran (31). 18 € la nuitée + électricité (chauffage) qui est revenue à 5 € la nuitée. Gîte immense de 44 personnes de capacité (chacun a eu sa chambre) avec cuisine « professionnelle » et grande salle de réunion (qui a servi pour le matériel). Le gîte est au pied de la Coume avec seulement quelques km à faire chaque jour pour rejoindre les parkings d'accès aux cavités.
Météo :
Temps agréable : températures très douces toutes la semaine, pas de pluie, sauf le samedi 31 où il a plu une bonne partie de la journée. Les niveaux d'eau étaient un souci avant le camp. On se demandait si certaines rivières souterraines seraient accessibles. Nous n'avons pas eu de problème. Au contraire, les puits « arrosés » selon la topo ne l'étaient pas. Nous avons même eu l'impression que les rivières étaient à leurs débits d'étiage.
Présentation de la Coume Ouarnède :
La Coume est située sur les communes d'Herran et d'Arbas (31), au centre des Pyrénées, à une centaine de km plein sud par rapport à Toulouse (en fait pas plus loin de Paris, seulement 777 km à mon compteur, que le Vaucluse par exemple, avec de l'autoroute en bonne partie non payante pratiquement jusqu'à l'arrivée).
Sa caractéristique principale est sa densité de trous, nulle part ailleurs égalée. Sur quelques km², 57 cavités sont présentes, toutes reliées entre elles pour former le plus grand réseau de France avec 117 km de développement. La spéléo n'y est pas froide, le trou le plus haut s'ouvrant à 1450 m d'altitude. Une route et un parking en altitude permet de limiter les marches d'approche à 1 heure maximum. La spéléo y est variée avec des entrées de gouffres majestueuses, des enfilades de puits actifs ou non, de belles rivières et des réseaux fossiles avec de grandes salles. Les cavités sont dans l'ensemble propres. Les passages étroits (boyaux, méandres ou têtes de puits) sont courts. Bref de la spéléo agréable. La multitude d ‘entrées permet un nombre important de traversées. Certaines cavités sont équipées pour le rappel de cordes. Beaucoup de ressauts, dans les parties fossiles notamment, sont installés en fixe, ce qui fait gagner du temps et facilite les traversées. Merci aux spéléos locaux pour leur gros travail. Enfin, le CDS 31 a édité en 2022 un topo très bien fait, précis et agréable à lire, un ouvrage de grande qualité.
C'était une anomalie que l'Afegc, depuis sa création en 1995, n'ait jamais organisé de camp de Noël, ni même une simple sortie à la Coume.
Programme réalisé :
Comme tous les ans, on a choisi de faire une belle sortie tous les jours (même le 31 décembre), ce qui est quand-même exigeant physiquement, plutôt que de viser un record de profondeur ou de TPST, et de devoir récupérer par la suite. Cependant, à cause d'une arrivée tardive le 1er soir où on s'est couché entre 1 h 30 et 2 h 00 du matin, on a été « décalé » toute la semaine, ce que nous avions réussi à éviter les
années précédentes.
Mercredi 27 décembre : Traversée gouffre des Pyrénois / grotte de Pène Blanque. Petite
traversée pour se remettre en jambes. Le gouffre des Pyrénois est équipé pour le rappel de cordes. La grotte de Pène Blanque est horizontale. Pendule à - 33 m dans le P113 des Pyrénois pour atteindre la suite.
TPST : 3h 30.
Jeudi 28 décembre : Gouffre Raymonde
(cavité « historique » de la Coume). Succession de puits, puis cheminement agréable dans la rivière Raymonde jusqu'au bord du puits Delteil (P133 à -223 m) dans lequel se jette la rivière. Le topo est juste et très précis. Si on allonge la MC d'un puits (le P29 d'entrée pour nous), la longueur de corde indiqué par le topo est trop courte ….. et il faut Equipement dans le Raymonde remonter et rééquiper. Même mésaventure plus tard dans le gouffre de la Fraternité.
TPST : 8 h 30.
Vendredi 29 décembre : Traversée gouffre de la Fraternité / gouffre du Plantillet.
Traversée classique à 2 équipes, chacune équipant son gouffre et croisement dans les galeries de liaison. Le grand puits d'entrée à l'air libre du Plantillet est majestueux, magnifique.
L'orifice d'entrée étroite de la Fraternité et sa suite sont peu engageants. A la base du puits du Couscous dans la Fraternité, il y a un méandre étroit assez sévère, mais heureusement court (8 ou 10 m). Les 2 équipes ne sont donc pas logées à la même enseigne. Le puits du Couscous, beau P80 volumineux et bien droit, rattrape
toutefois l'intérêt de la Fraternité. Dans les galeries de liaison un boyaux étroit et peu agréable nous a fait hésiter. A la lecture du topo et à la vue de la coupe, on ne savait pas s'il faisait 10 m, 50 m ou beaucoup plus, ce qui n'est pas du tout la même chose. Finalement, on a surmonté notre envie de faire demi-tour. Bien nous en a pris, car la partie étroite ne faisait que 6 ou 8 m et son franchissement n'a été qu'une formalité. La traversée, variée et pimentée de quelques difficultés est au final digne d'un bel intérêt.
TPST : 5 h 30 pour une équipe et 7 h 30 pour l'autre. La 1ère équipe sortie allume un bon feu au bord du Plantillet et attend bien au chaud la 2nde.
Samedi 30 décembre : Gouffre du Pont de Gerbaut.
L'entrée est très esthétique : le puits d'entrée au fond d'une doline est surmonté d'une imposante arche naturelle, d'où le nom de la cavité. Succession de puits jusqu'à un niveau fossile avec des galeries plus ou moins volumineuses en montagnes russes parcourues jusqu'aux abords de la salle Elisabeth Casteret. On ne déséquipe pas la cavité en prévision du lendemain.
TPST : 4 h 40.
Dimanche 31 décembre : Traversée gouffre des Hérétiques / gouffre du Pont de Gerbaut.
Longue et superbe traversée. Il y a tout : succession de puits en rappel de cordes, grandes salles, rivière tumultueuse, galeries fossiles, remontées de puits dans le Pont de Gerbaut équipé la veille. J'y ai adoré l'orientation (merci la précision du topo) et l'excitation du rappel de corde : une erreur d'orientation, une corde rappelée à tord et c'est la cata : le déclenchement d'un secours, des heures et des heures à attendre
dans le froid …… Pour nous, tout s'est bien passé. Dans le bas de l'immense salle du Trou du Vent, nous avons croisé une équipe de parisiens de l'EEGC et du SCCM avec Vicki Moore (une ex-habituée des camps de Noël de l'Afegc) qui faisait une autre traversée. Nous étions en contact avant le camp et nous savions qu'ils étaient
sur place, mais la rencontre a été inopinée. Le point bas de la traversée est atteint dans la très belle rivière du Trou du Vent à – 372 m. Nous avons fait la traversée avec un TPST de 11 h 30. Décalés toute la semaine, nous sommes sortis à 1 h 20 du matin. L'échange de voeux s'est donc fait sous terre. Avec la marche de retour de 40', nous sommes arrivés au gîte vers 2 h 30, ce qui ne nous a pas empêcher de réveillonner. Forcément la journée du lendemain a été raccourcie.
Lundi 1er janvier : Lavage du matériel et nettoyage du gîte.
Départ le lendemain matin.
Conclusion : Camp de Noël réussi. Le choix de la Coume Ouarnède a été le bon.
Comme on est loin d'avoir épuisé tous les trésors de cet impressionnant réseau, l'idée serait d'y retourner au camp de Noël 2024. Affaire à suivre.
Fred Lété (photos : Laurent Simonnet)
Participants : Palmus, Laurent et Fred (SC Chablis), Gilles (ex AFEGC) et Marc, soit 5 personnes présentes toute la semaine.
Hébergement :
Gîte communal « le chalet de Paloumère » à Labaderque, commune d'Herran (31). 18 € la nuitée + électricité (chauffage) qui est revenue à 5 € la nuitée. Gîte immense de 44 personnes de capacité (chacun a eu sa chambre) avec cuisine « professionnelle » et grande salle de réunion (qui a servi pour le matériel). Le gîte est au pied de la Coume avec seulement quelques km à faire chaque jour pour rejoindre les parkings d'accès aux cavités.
Météo :
Temps agréable : températures très douces toutes la semaine, pas de pluie, sauf le samedi 31 où il a plu une bonne partie de la journée. Les niveaux d'eau étaient un souci avant le camp. On se demandait si certaines rivières souterraines seraient accessibles. Nous n'avons pas eu de problème. Au contraire, les puits « arrosés » selon la topo ne l'étaient pas. Nous avons même eu l'impression que les rivières étaient à leurs débits d'étiage.
Présentation de la Coume Ouarnède :
La Coume est située sur les communes d'Herran et d'Arbas (31), au centre des Pyrénées, à une centaine de km plein sud par rapport à Toulouse (en fait pas plus loin de Paris, seulement 777 km à mon compteur, que le Vaucluse par exemple, avec de l'autoroute en bonne partie non payante pratiquement jusqu'à l'arrivée).
Sa caractéristique principale est sa densité de trous, nulle part ailleurs égalée. Sur quelques km², 57 cavités sont présentes, toutes reliées entre elles pour former le plus grand réseau de France avec 117 km de développement. La spéléo n'y est pas froide, le trou le plus haut s'ouvrant à 1450 m d'altitude. Une route et un parking en altitude permet de limiter les marches d'approche à 1 heure maximum. La spéléo y est variée avec des entrées de gouffres majestueuses, des enfilades de puits actifs ou non, de belles rivières et des réseaux fossiles avec de grandes salles. Les cavités sont dans l'ensemble propres. Les passages étroits (boyaux, méandres ou têtes de puits) sont courts. Bref de la spéléo agréable. La multitude d ‘entrées permet un nombre important de traversées. Certaines cavités sont équipées pour le rappel de cordes. Beaucoup de ressauts, dans les parties fossiles notamment, sont installés en fixe, ce qui fait gagner du temps et facilite les traversées. Merci aux spéléos locaux pour leur gros travail. Enfin, le CDS 31 a édité en 2022 un topo très bien fait, précis et agréable à lire, un ouvrage de grande qualité.
C'était une anomalie que l'Afegc, depuis sa création en 1995, n'ait jamais organisé de camp de Noël, ni même une simple sortie à la Coume.
Programme réalisé :
Comme tous les ans, on a choisi de faire une belle sortie tous les jours (même le 31 décembre), ce qui est quand-même exigeant physiquement, plutôt que de viser un record de profondeur ou de TPST, et de devoir récupérer par la suite. Cependant, à cause d'une arrivée tardive le 1er soir où on s'est couché entre 1 h 30 et 2 h 00 du matin, on a été « décalé » toute la semaine, ce que nous avions réussi à éviter les
années précédentes.
Mercredi 27 décembre : Traversée gouffre des Pyrénois / grotte de Pène Blanque. Petite
traversée pour se remettre en jambes. Le gouffre des Pyrénois est équipé pour le rappel de cordes. La grotte de Pène Blanque est horizontale. Pendule à - 33 m dans le P113 des Pyrénois pour atteindre la suite.
TPST : 3h 30.
Jeudi 28 décembre : Gouffre Raymonde
(cavité « historique » de la Coume). Succession de puits, puis cheminement agréable dans la rivière Raymonde jusqu'au bord du puits Delteil (P133 à -223 m) dans lequel se jette la rivière. Le topo est juste et très précis. Si on allonge la MC d'un puits (le P29 d'entrée pour nous), la longueur de corde indiqué par le topo est trop courte ….. et il faut Equipement dans le Raymonde remonter et rééquiper. Même mésaventure plus tard dans le gouffre de la Fraternité.
TPST : 8 h 30.
Vendredi 29 décembre : Traversée gouffre de la Fraternité / gouffre du Plantillet.
Traversée classique à 2 équipes, chacune équipant son gouffre et croisement dans les galeries de liaison. Le grand puits d'entrée à l'air libre du Plantillet est majestueux, magnifique.
L'orifice d'entrée étroite de la Fraternité et sa suite sont peu engageants. A la base du puits du Couscous dans la Fraternité, il y a un méandre étroit assez sévère, mais heureusement court (8 ou 10 m). Les 2 équipes ne sont donc pas logées à la même enseigne. Le puits du Couscous, beau P80 volumineux et bien droit, rattrape
toutefois l'intérêt de la Fraternité. Dans les galeries de liaison un boyaux étroit et peu agréable nous a fait hésiter. A la lecture du topo et à la vue de la coupe, on ne savait pas s'il faisait 10 m, 50 m ou beaucoup plus, ce qui n'est pas du tout la même chose. Finalement, on a surmonté notre envie de faire demi-tour. Bien nous en a pris, car la partie étroite ne faisait que 6 ou 8 m et son franchissement n'a été qu'une formalité. La traversée, variée et pimentée de quelques difficultés est au final digne d'un bel intérêt.
TPST : 5 h 30 pour une équipe et 7 h 30 pour l'autre. La 1ère équipe sortie allume un bon feu au bord du Plantillet et attend bien au chaud la 2nde.
Samedi 30 décembre : Gouffre du Pont de Gerbaut.
L'entrée est très esthétique : le puits d'entrée au fond d'une doline est surmonté d'une imposante arche naturelle, d'où le nom de la cavité. Succession de puits jusqu'à un niveau fossile avec des galeries plus ou moins volumineuses en montagnes russes parcourues jusqu'aux abords de la salle Elisabeth Casteret. On ne déséquipe pas la cavité en prévision du lendemain.
TPST : 4 h 40.
Dimanche 31 décembre : Traversée gouffre des Hérétiques / gouffre du Pont de Gerbaut.
Longue et superbe traversée. Il y a tout : succession de puits en rappel de cordes, grandes salles, rivière tumultueuse, galeries fossiles, remontées de puits dans le Pont de Gerbaut équipé la veille. J'y ai adoré l'orientation (merci la précision du topo) et l'excitation du rappel de corde : une erreur d'orientation, une corde rappelée à tord et c'est la cata : le déclenchement d'un secours, des heures et des heures à attendre
dans le froid …… Pour nous, tout s'est bien passé. Dans le bas de l'immense salle du Trou du Vent, nous avons croisé une équipe de parisiens de l'EEGC et du SCCM avec Vicki Moore (une ex-habituée des camps de Noël de l'Afegc) qui faisait une autre traversée. Nous étions en contact avant le camp et nous savions qu'ils étaient
sur place, mais la rencontre a été inopinée. Le point bas de la traversée est atteint dans la très belle rivière du Trou du Vent à – 372 m. Nous avons fait la traversée avec un TPST de 11 h 30. Décalés toute la semaine, nous sommes sortis à 1 h 20 du matin. L'échange de voeux s'est donc fait sous terre. Avec la marche de retour de 40', nous sommes arrivés au gîte vers 2 h 30, ce qui ne nous a pas empêcher de réveillonner. Forcément la journée du lendemain a été raccourcie.
Lundi 1er janvier : Lavage du matériel et nettoyage du gîte.
Départ le lendemain matin.
Conclusion : Camp de Noël réussi. Le choix de la Coume Ouarnède a été le bon.
Comme on est loin d'avoir épuisé tous les trésors de cet impressionnant réseau, l'idée serait d'y retourner au camp de Noël 2024. Affaire à suivre.
Fred Lété (photos : Laurent Simonnet)