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Camp Canyon en Ubaye

Article publié par B. BOUCHARD le mardi 29 juin 2021.

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Nous sommes 5 à arriver dès le samedi soir à Le Lauzet-Ubaye. Le gîte se situe au bout d'une petite route étroite qui monte en lacet au-dessus de Le Lauzet : il vaut mieux ne pas avoir oublié le sel, d'autant qu'il n'y a aucun commerce à moins de 20 ou 25 km à la ronde ! C'est pourquoi, nous avons fait le plein de courses à Gap, pour la semaine entière. L'équipement du gîte est rustique mais très complet et spacieux. Il nous offre une belle vue sur la vallée et les montagnes avoisinantes. De plus, nous avons accès à des canyons et des randos en limitant ou sans déplacement des véhicules.
Par contre, la neige est encore présente sur certains sommets ; des orages sont tombés les jours précédents et le temps ne s'annonce pas au beau fixe pour la semaine. Cela se voit dans les canyons dont les débits restent soutenus. Nous ne pourrons pas faire le programme prévu.

Dimanche, nous partons à pied du gîte, faire une rando qui passe par la voie de chemin de fer qui n'a jamais été achevée, mais qui traversent plusieurs tunnels. En descendant, nous suivons les belles cascades de tuf de Costeplane. Puis le parcours de la voie ferrée se fait sans encombre, avant de remonter sur les flancs de la montagne. Nous pique-niquons à proximité d'un refuge alors que des orages éclatent. Nous croyant à l'abri dans le bâtiment, nous finissons pas nous faire mouiller par l'eau qui s'introduit par les ouvertures, poussée par le vent ; Une fois le calme revenu, retour au gîte.

Lundi, nous partons pour le canyon de l'Enduchet. Nous y accédons à pied (20 mn) à partir du gîte, mais nous faisons malgré tout une navette en voiture pour laisser un véhicule au bas du canyon. Cette descente est l'occasion de retrouver nos marques, dans un canyon minéral peu arrosé et exposé au sud : le bas de la néoprène suffit. Thierry y oubliera ses gants quelque part vers une cascade. En fin d'après-midi, Thierry part à Dignes récupérer Isma qui a fait le voyage en train et autocars.

Mardi, nous nous lançons dans Gourette, un canyon un peu plus sauvage au milieu de la végétation et dont l'équipement parait peu précis. Après avoir laissé un véhicule à la sortie du canyon, nous partons pour une marche d'approche d'1H20, jusqu'aux ruines de la Lauze. Nous devinons un sentier au bas de la première cabane, qui nous permet d'atteindre le pied de la grande cascade, et nous évite ainsi une heure supplémentaire de marche. Il nous faut alors nous frayer un chemin à travers la végétation pour rejoindre le ruisseau. Les premières marches se contournent ou se désescaladent facilement, avant d'atteindre plusieurs enchaînements de cascades. L'équipement est loin d'être parfais (vieilles sangles sur arbres par endroit qu'il faut doubler) et la corde de 60 m tout juste suffisante pour arriver au bas d'un enchaînement de cascades (on raboutera un bout de dynema). malgré cela, ce canyon est une belle surprise. Bruno et Fredy ont fait le pari de descendre uniquement avec le bas de néoprène, ce qui s'avère un petit peu juste, notamment sur un palier où nous nous retrouvons tous agglutinés en grappes et arrosés par les embruns de la cascade voisine. Il nous faudra près de 7h00 pour parcourir tout le canyon.
Mercredi, journée rando pour monter au sommet de la tête de Louis XVI à 2408 m d'altitude. La montée est régulière un peu longue mais tranquille et agrémentée par une flore colorée en cette époque de l'année, par le cri des marmottes et, au loin, par la vue de quelques chamois. Au sommet, magnifique vue sur la vallée de l'Ubaye et le lac de Serre-Ponçon, ainsi que les montagnes. Loïc joue au radio-amateur et tente désespérément de rentrer en contact avec un autre amateur. En vain.
Jeudi, nous partons plus au nord, sur Embrun puis les Orres, faire de la via ferrata. Le premier parcours, facile et donné pour 2 à 3h00, est pris d'assaut par Bruno, Fredy, Thierry et Ysma. Le second est noté difficile et donné pour 3h00 ; il sera suivi par Loïc et Sam. Au bout d'une heure, nous nous retrouvons tous les 6 en haut de la barre rocheuse, un peu étonnés et déçus. Nous hésitons à prolonger la journée par une courte randonnée, mais le temps est incertain. Nous rentrons tranquillement après un café offert par Loïc; et une halte touristique pour admirer les demoiselles coiffées entre Savines-le-Lac et Le Sauze-du-Lac.
Vendredi, tandis que Bruno et Frédy partent en rando faire le tour du ravin du Sause, les autres retournent au canyon de l'Enduchée, en voulant démarrer en haut de la partie amont. Malheureusement, l'équipement des puits est trop léger et il faudra trouver un échapatoire pour redescendre sur le sentier qui conduit au pied des premières cascades. Nouvelle descente de la partie aval de ce canyon où Thierry retrouve ses gants. Pendant ce temps, Bruno et Frédy monte sur le Parual (1553 m) en rive gauche du ravin du Sauze, puis à la cabane du Sauze, avant de rejoindre les cabanes du Vallon en rive droite et redescendre tranquillement au gîte. Belles vues sur les cascades, belles vues sur la vallée de l'Ubaye.

Samedi, retour pour tous dans la moitié nord où le temps est déjà plus agité, plus gris et plus arrosé.