Classement des principaux sites :
par le Spéléo Club de Chablis.
SC Chablis - B. Bouchard
Groupe CORA - J.-C. Liger
La cavité a fait l´objet de travaux de désobstruction en août 1964 par J. Gaillard et C. Gendron. Le siphon qui la termine a été reconnu sur 10 m le 6 décembre 1964 par J Gaillard et B. Léger (G.S.A.C.C. de France).
En mars 1983, après l´élargissement d´un boyau, le Groupe de Recherche et d´Observation Souterraine découvre 200 m environ d´une belle rivière souterraine.
A la fin des années 1980 et début des années 1990, Arnold Haid (Spéléo-Club Aubois) plonge plusieurs siphons (hiver 1987/1988, février 1988, de 1988 à 1993, août 1993 et août 1994). Le développement de la cavité dépasse les 600 m. Mais aucune topographie définitive de la cavité n´a été réalisée.
Dans la galerie d´entrée formée par la perte, on distingue en rive gauche le départ d´un boyau : c´est lui qui a fait l´objet de travaux d´élargissement en 1983.
Après l´avoir franchi, on découvre une galerie remarquable : sur 40 mètres elle décrit une légère courbe de façon régulière et sa section reste triangulaire. Au-delà, on pénètre dans une galerie rectiligne, longue de 150 mètres et large de 2 à 3 mètres pour une hauteur dépassant 3 mètres. Rapidement parcourue, l'exploration s'arrête sur un siphon, difficile à plonger par le manque de visibilité lié à l´argile qui couvre les parois et le sol. Une cinquantaine de mètres en amont, une escalade a été effectuée et un boyau argileux a commencé à être désobstrué.
Après plusieurs tentatives, le siphon est franchi en août 1993. Long de 40 m (- 9 m), il débouche dans une cloche d´air, suivi d´un second siphon long de 3 m. Une galerie fait suite, longue de 90 m, et jamais bien haute : elle se parcourt à quatre pattes ou en reptation. Un troisième siphon, franchi en 1994, fait une dizaine de mètres (pour -3 m) et donne sur une galerie longue de 160 m, large de 2 à 3 mètres, et dans laquelle on ne peut se tenir debout. Un quatrième siphon, également long d´une dizaine de mètres (- 2 m) permet d´atteindre une galerie au plafond très plat. Elle est large de 5 à 6 m pour une longueur de 40 m. Mais la voûte n´est jamais bien loin au-dessus de la rivière. Malgré plusieurs tentatives, l´exploration s´est arrêtée dans un cinquième siphon, glaiseux et large reconnu sur 15 m.
Le développement de la cavité est de 600 m. Il comprend les 234 m de la rivière d´entrée, suivi de 365 m de galeries dont 60 m se parcourent en plongée. Dans Grottes et Gouffres de l´Yonne (1977), Chabert et Maingonat ajoutent au développement les 26 m d´une perte proche de l´entrée, aujourd´hui rebouchée, dont la relation avec les Goulettes est évidente mais n´a jamais été réalisée physiquement.
La première partie de cette rivière souterraine reste l´une des plus belles du massif d´Arcy-sur-Cure. En période estivale, en partie à cause de la présence de l'eau de la Cure, la température de la grotte est relativement élevée. De nombreux diptères (moucherons, moustiques...) y prolifèrent.
Oxfordien moyen
Elle est située à la base de grands escarpements, aux pieds d´une falaise de plus de 55 m de hauteur.
C´est la plus occidentale des pertes de l´ensemble des grottes d'Arcy-sur-Cure. Le chemin qui y conduit a perturbé le fonctionnement de cette perte. Mais au fil des ans, l´eau retrouve petit à petit son chemin originel. Les Goulettes sont un regard sur la circulation souterraine qui "remonte" la Cure. L´eau disparaît sous le plateau et part en direction le la grotte de Barbe-Bleue. Elle emprunte le siphon situé à gauche immédiatement derrière la grille.
Le 4 avril 1902, une coloration, réalisée par Max Le Couppey de la Forest, a montré la liaison entre la grotte des Goulettes et celle de Barbe-Bleue, distantes de 1 000 m. Le colorant a mis moins de deux heures pour réapparaître, soit une vitesse de 500 m/h. En 1964 et 1965, le Groupe Spéléologique et Préhistorique Parat colore à deux reprises la perte. La première fois en été : la vitesse d´écoulement mesurée est alors encore plus grande avec près de 1000 m/h. Une seconde coloration, l'hiver et en période de crue, confirme la vitesse mesurée par Le Couppey de la Forest.
Ces vitesses sont considérables, avec une absorption des Goulettes en période de crue de 3 à PU.gif" width="20" height="18" l/mn !
- Grottes et Gouffres de l´Yonne, pages 77 à 79 - C. Chabert, G. Maingonat - 1977,
- Crots de l´Yonne, page 17 - Spéléo Club de Chablis - 1983,
- L´Echelle n°20, Bulletin du Spéléo-Club Aubois, pages 26 à 40 - Arnold Haid - mars 1999.
