Classement des principaux sites :
par le Spéléo Club de Chablis.
SC Chablis - D. Hugot
C'est au XIXè siècle que l'existence d'un cours d'eau souterrain a été mise en évidence. En 1840, un premier puits (puits Guerrey) recoupe une partie de la rivière. Par la suite, plusieurs tentatives d'exploration de la cavité eurent lieu, mais sans grand succès. En 1900, Max le Couppey de la Forest et Maxime Bourdon topographient cette rivière souterraine sur 163 m. L'accès reste interdit durant de longues années et il faudra patienter pour pouvoir visiter la cavité. Ainsi, en 1986, le Spéléo-Club Aubois plonge les siphons de la rivière du Puits Guerrey et refait intégralement la topographie. Le développement atteint alors 188 m.
Comme la rivière souterraine du Puits Morissat, le parcours ne présente pas de difficulté. La cavité est même généralement plus spacieuse et plus facile, mais le parcours est parfois plus tourmenté. Ainsi, par endroits la voûte s'élève de 8 m au-dessus du lit de la rivière ; ailleurs des cascades ralentissent la progression.
On atteint la rivière par un puits artificiel de 29 m. En fait, ce n'est pas là le cours principal, mais il s'agit d'un affluent important de la cavité, phénomène assez rare dans une cavité de la craie. L'amont est peu spacieux et peu intéressant. En aval, on débouche rapidement sur la rivière principale. En descendant le courrant, on découvre un magnifique siphon. Sa plongée a permis de découvrir un nouveau siphon juste après avoir dépassé une cheminée de 5 m.
En amont, la rivière est agréable à parcourir. En dehors de quelques marmites et petites cascades, on ne rencontre guère de difficultés. Parfois des cheminées donnent une impression de grandeur à la cavité que l'on ne connaît pas en visitant la rivière Morissat. Mais le plafond finit par se rapprocher de l'eau, et une voûte mouillante a longtemps marqué le terminus de cette partie de la rivière. Dépassée en 1986, elle a permis de découvrir quelques mètres supplémentaires de galeries. Malheureusement, un nouveau siphon étroit a arrêté la progression.
Cordes de 40 m ; sangles.
Craie à silex sénonienne
Après un parcours souterrain de 13 km, la rivière souterraine du Puits Guerrey, comme celle du Puits Morissat, participe à l'alimentation des sources d'Armentières captées pour alimenter Paris grâce à l'aqueduc de la Vanne.
Toutes les expériences de coloration se sont faites à partir du Puits Morissat.
- Grottes et Gouffres de l´Yonne, pages 259 à 261 - C. Chabert, G. Maingonat - 1977,