Historique

Lors de la tempête du 26 décembre 1999, l´effondrement d´un arbre a mis à jour un gouffre : rien auparavant n´en laissait présager l´existence.
En 2001, la cavité est indiquée par des forestiers au groupe Yonne-Spéléo qui l´explore jusque vers -30 m et qui, depuis, y entreprend des travaux de désobstruction.

Description

Un puits, de diamètre 1,50 m, s´ouvre à même le sol. Rapidement, il s´incline légèrement vers le nord-ouest, pour déboucher vers 10 m de profondeur dans les plafonds d´une vaste fracture : celle-ci est longue d´une quinzaine de mètres et large de 2 à 3 m, pour une profondeur allant jusqu´à 12 mètres. Pour descendre dans la partie la plus profonde, il faut franchir un faux plancher formé de blocs en équilibre précaires au-dessus du vide. Dans le fond de cette vaste diaclase, on peut encore se faufiler sous les rochers sur près de 6 m. La cavité se prolonge par des fissures trop étroites actuellement pour être parcourues.
Cette cavité, très ébouleuse, semble d´origine tectonique. Toutefois, on remarquera un boyau vers la cote -10 m. Il s´agit d´une ancienne conduite forcée, sinueuse et qui peut être parcourue sur plusieurs dizaines de mètres, le plus souvent en reptation. Une désobstruction permettrait de prolonger son exploration.
Selon les périodes de l´année, la présence de CO2 peut se faire ressentir, notamment dans le bas du gouffre. Enfin, la glaise omniprésente et surtout de nombreuses pierres branlantes demandent la plus grande vigilance durant l´exploration de la cavité.

Equipement

La première verticale est de 10 m. Elle est suivie d´une main courante sur environ 8 m puis d'une nouvelle verticale de 12 m. On peut descendre encore sur 6 m entre les blocs, sans équipement.
Lors de notre visite, nous avons utilisé une sangle de 3 m, 5 amarrages et une corde de 65 m. Celle-ci doit pouvoir être ramenée à moins de 50 m de longueur. Une échelle peut être utile pour la sortie du puits. L´équipement de ce puits pose quelques petites difficultés :

• Au démarrage, il faut attacher la corde sur un tronc posé en travers du puits ; par sécurité, on peut doubler cet amarrage et faire une main courante grâce à un arbre à cinq mètres de là.
• La glaise rend très rapidement la corde glissante. Il faut donc éviter de la toucher avec les pieds pendant la remontée.

Bibliographie

• Inédit.