Une fuite d'eau a permis de découvrir à Saint-Sérotin le lit d'une ancienne rivière souterraine, dans une dépendance de la ferme du château appartenant à M. le docteur Louvrier et exploitée par ses fils.
Il y a quelque temps l'un d'eux, M. Marcel Louvrier, constatait que le sol, à proximité d'un mur de clôture, s'affaissait sur le passage des véhicules et semblait très spongieux. Les sondages effectués provoquèrent un effondrement du sol qui donna naissance à une excavation profonde de quatre mètres environ. C'est la rupture d'une canalisation d'eau qui avait engendré cet affaissement de terrain, accident qui aurait pu avoir de dangereuses conséquences, les tracteurs et chariots de la ferme passant quotidiennement à cet endroit.
Au fond de l'excavation apparaissait l'entrée d'un étroit boyau qui a été exploré par les membres de la section spéléologiques de la société archéologique de Sens.
Après avoir rampé dans un étroit boyau, long de quatre mètres environ MM. Parruzot , Mazois, Nicolle, Boullet et Thomas, découvrirent un souterrain ayant environ cinq mètres de long, trois de large et deux mètres de haut. Le plafond était voûté comme celui d'une cave.
D'après les premières constatations - rendues difficiles par la présence d'une épaisse couche de boue argileuse - il semble qu'il s'agisse d'une diaclase naturelle, lit d'une ancienne rivière souterraine. Les spéléologues ont d'ailleurs retrouvé sur les parois les traces des niveaux successifs des eaux de cette rivière aujourd'hui asséchée.
nc.
Commentaire photo :
Le métier de spéléologue exige certaines aptitudes physiques. On en a la preuve ici, où l'un des spéléologues sénonais s'extirpe, non sans mal, de l'étroit boyau qui conduit à la diaclase (Photo et cliché « L'Yonne Républicaine ).
