Arrêté préfectoral
Le préfet de l'Yonne, officier de la Légion d'honneur, croix de guerre,
Vu l'article 99 de la loi du 5 avril 1884
Vu les imprudences mettant en péril la vie de leurs auteurs, constatées à plusieurs «reprises à Arcy-sur-Cure, à l'occasion des explorations de la grotte dite « Le Trou-de-Barbe-Bleue» ;
Considérant qu'il importe, dans l'intérêt public comme dans celui de la sécurité des spéléologues amateurs, de mettre fin à ces explorations, dans l'attente de la mise en place d'un système efficace de fermeture ;
Vu l'urgence ;
Arrête ;
Article premier. — Sont et demeurent interdites les explorations du passage souterrain naturel formé, à Arcy-sur-Cure, par une perte de la Cure et allant du lieudit « La Goulette » au lieudit « Le Trou-de-Barbe-Bleue ».
Art.. 2. -- M. le secrétaire général de la préfecture, M. le maire d'Arcysur-Cure, M. le commandant de gendarmerie et tous agents de la force publique sont chargés de l'exécution du présent arrêté qui sera immédiatement publié et affiché.
Auxerre, le 16 août 1956.
Le préfet,
Signé : Y. CAZAUX.
Après l'alerte aux grottes d'Arcy-s.-Cure
M. André Boblin, M, Gérard Méraville, M. Lebret tiennent â exprimer ici tous leurs remerciements et leur profonde gratitude à toutes les personnalités ainsi qu'à toutes les personnes qui, à un titre quelconque, ont manifesté, soit par leur présence sur les lieux de la « Barbe-Bleue », soit par leur dévouement, à participer aux recherches.
Cette gratitude va notamment à M. le secrétaire général de la préfecture, M. Lalande, M, Guérin, du cabinet de la préfecture, tous deux représentant M. le préfet de l'Yonne, à M. le professeur Leroi-Gourhan, à M. Kapps et leurs collègues de l'école de fouilles et leurs amis, M, Lambert, commandant de gendarmerie, aux gendarmes d'Auxerre et Vermenton, et aux services de police, à M. le colonel commandant la Base aérienne d'Auxerre et à ses hommes, à M. le commandant Hourcastagné, des services d'incendie de l'Yonne, les sapeurs-pompiers d'Auxerre et Vermenton, aux directeur, ingénieurs et employés de l'usine de Cure, à M. Mérat, maire d'Arcy-sur-Cure, sa brave population qui, par d'humbles travaux ont prouvé que la solidarité humaine, n'était pas un vain mot.
Nous remercions également toute personnalité dont le nom ne nous est pas parvenu, toutes personnes connues ou inconnues qui se rendirent sur les lieux pour offrir leur aide.
A tous nous leur exprimons nos sentiments de profonde reconnaissance. A tous nous demandons de retenir de tout ce qui s'est passé, que les sentiments qui ont pu guider un père, un frère et un bon camarade.
nc.