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Camp ouvertures de canyons Sud Tyrol - Dolomites

Article publié par B. BOUCHARD le jeudi 22 août 2024.

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Hébergement :
Bivouacs improvisés à l'exception d'une nuit au camping Völlan sur les hauteurs de Lana (bon rapport qualité/prix) pour un brin de toilette.

Programme effectué:
En 2021, avec Loïc Offrédo, nous avions reconnu 3 canyons avec des dénivelés importants dans la partie haute de la vallée du Passer (Passeiertal) en amont de St Léonhard : Stulsbach, Sagbach et Gulfbach. De manière assez inexpliquée, ces
canyons ne portaient pas de traces d'équipement et restaient manifestement à ouvrir.
Ces canyons, presque parallèles, sont très proches les uns des autres. Stulsbach, ouvert l'année dernière, est différent des 2 autres. Le ruisseau, qui se résume à un filet d'eau l'été, franchit une imposante barre rocheuse. Le canyon consiste en une succession de très grandes verticales (70, 150 et 90 m) entrecoupées de courts paliers ou ressauts plus modestes pour un dénivelé total de 365 m (cf. le compte-rendu 2023).
Sagbach et Gulfbach, de dénivelés du même ordre, sont plus aquatiques avec des rappels beaucoup moins hauts (souvent de l'ordre d'une trentaine de m), séparés de courtes marches. Les ruisseaux qui les parcourent ont des débits plus importants (tout en restant largement acceptables lors de notre séjour), avec, de temps en temps, des vasques, parfois profondes, aux pieds des cascades. L'ambiance est plus marquée « canyon » que celle de Stulsbach marquée « falaise ». Nous avons ouverts ces 2 canyons les 2 premiers jours.

Mercredi 24 : GULFBACH
Dénivelé : 425 m. Nous avons choisi Gulfbach le 1er jour, car sa fin, proche des maisons, comporte des échappatoires évidentes (2 passerelles, 1 pont). Nous avons bien fait. En
effet, lorsque nous sommes arrivée à la 1ère passerelle, 1ère échappatoire, alors que nous avions parcouru les 3 quarts du canyon, sur 30 amarrages emportés, il ne nous en restait plus que 2 pour un dénivelé restant de 110 m. Sans échappatoire, nous aurions été mal. En fait, nous nous sommes aperçus que la fin du canyon était ouverte ce qui nous a permis de terminer la descente.
Le départ de Gulfbach : MC6 sur AN pour se positionner au dessus d'une C37. La C37 en question. Une vasque et une C32 suivent.
Les cascades s'enchaînent jusqu'à la fin du canyon.

Jeudi 25 : SAGBACH
On prend plus d'amarrages bien que le dénivelé, 320 m, est moindre que celui de Gulfbach. On en aura assez. Le canyon ressemble à Gulfbach qui nous a enchanté la vieille, peut-être un chouilla moins joli.

Vendredi 27 : PFARBACH
Après Gulfbach et Sagbach, on se dirige vers le 3ème grand objectif du camp, Gralba, situé bien plus à l'est, près de Gardena, à l'entrée des Dolomites. Sur la route, on fait un
petit canyon (dénivelé 120 m) au-dessus de Lana : Pfarbach. Le canyon est différent des 2 premiers. Il est bien encaissé avec un tout petit filet d'eau. Des troncs d'arbres et des branches gênent un peu la progression. Le canyon se termine par une belle C55 fractionnée par un relais aérien avant l'arrivée dans un important collecteur.

Samedi 28 : GRALBA
Gralba (dénivelé 140 m) est un magnifique canyon. On change à nouveau complètement de physionomie. La roche est de la dolomie, de couleur grise qui devient blanche dans le canyon.
Il n'y a pas d'accès évident au départ du canyon qui semble inatteignable. En 2021, avec Loïc et la famille Ranninger (SC Chablis), on avait réussi à trouver un chemin tout à fait acceptable en s'éloignant du canyon et en empruntant une vire aérienne. Je l'ai retrouvé sans problème.
Le canyon se présente sous la forme d'un enchaînement très esthétique de verticales séparées par des courts paliers (ou des vasques perchées), paliers et verticales étant ponctuellement encaissés. Hélas, lors de notre passage, le tout était complètement à sec, ce qui enlève de l'intérêt. En eau, le canyon doit être exceptionnel. Enfin, on s'est vite aperçu que le canyon était déjà ouvert. En effet, il y a des voies d'escalade juste à coté. Les grimpeurs ont logiquement oeuvré. On a cependant pris beaucoup de plaisir à répéter le canyon et à le rééquiper. Sur 9 rappels, on en a équipé ou rééquipé 8. Les amarrages avaient, soit disparu, soit étaient très abîmés.
Le canyon, sans être exceptionnel, sera plaisant.

Conclusion :
Un camp court, mais agréable et réussi. En 4 jours, 2 canyons d'envergure et un canyon plus modeste ouverts + une belle répétition.

Fred Lété