La Plongée Souterraine
Tonnerre, La Fosse Dionne,
Photo Joël Enndewell
Au cours de l’exploration d’une cavité souterraine active
(où coule une rivière), il est courant que notre progression soit
interrompue par un abaissement de la voûte jusqu’au niveau de l’eau,
formant ce que nous appelons un siphon (Puits Bouillant à
Saint-Aubin-Châteauneuf). Derrière cet obstacle, la galerie se poursuit...
Il existe également des cavités perpétuellement noyées comme la résurgence
de la Fosse Dionne à Tonnerre. La seule possibilité pour continuer la
visite est donc de plonger, équipé de matériel adapté.
Les spéléologues de l’Yonne ont réalisé peu de plongées. On retiendra essentiellement :
- Les grottes d’Arcy-sur-Cure (Groupe Spéléologique Yonne Vercors à la fin des années 1960),
- Les siphons de Puits Bouillant (Groupe Spéléologique Préhistorique Parat dans les années 1960 et Spéléo Club de Chablis dans les années 1980),
- Les sources de Druyes-les-Belles-Fontaines (Spéléo club de Chablis à la fin des années 1980),
- La Côme Noire (Spéléo Club de Chablis à la fin des années 1990).
D’autres groupes ou plongeurs ont réalisé des explorations parfois spectaculaires
- La Fosse Dionne (Spéléo Club Dijon, E. et F. Le Guen, X. Goyet, P. Jolivet dans les années 1970 et 1980),
- Le Moulin Blanc (X. Goyet dans les années 1980),
- Les grottes d’Arcy-sur-Cure (A. Haid dans les années 1990 et 2000).
La Douix de Châtillon sur Seine,
Photos Serge Autuly (1 et 2) et Alain Bellini (3)
Cette activité, qui comporte de nombreux risques, développée par quelques spéléologues plongeurs, est très différente de la plongée sous-marine de loisir telle que l’on peut la pratiquer sur les côtes françaises.
Même si vous êtes un plongeur émérite, nous vous déconseillons de vous aventurer seul dans une telle expérience. La présence d’un plafond oblige à énormément de prudence, maîtrise de soi, connaissance du milieu et maîtrise des techniques de plongée : il faut être sûr de pouvoir revenir à la surface en toute circonstance.
Le matériel que nous utilisons ne ressemble en effet que de loin à celui de nos amis maritimes. La combinaison étanche est monnaie courante, voire obligatoire, les bouteilles, toujours doublées et leurs robinets, à montage DIN, sont protégés des chocs. Nous n’utilisons d’ailleurs que les deux cinquièmes de l’air qu’elles contiennent au cours d’une plongée. L’éclairage, monté sur le casque est doublé, triplé, et même quadruplé pour faire face à toute panne qui signifierait le début de graves problèmes. Enfin, le fil d’Ariane complète notre panoplie.
Cette activité vous intéresse ?
La Commission Plongée Souterraine de la Fédération Française de Spéléologie organise chaque année de nombreux stages d’initiation...