Arcy-sur-Cure. - Un archéozoologue suisse, à la recherche de griffures d´ours sur les parois de la grande grotte d'Arcy-sur-Cure, vient de découvrir de nouvelles cavités près de l'entrée. Depuis des années, les visiteurs passaient devant sans les voir...
Des milliers de visiteurs et plusieurs générations de guides ont descendu les escaliers de la grande grotte d´Arcy-sur-Cure sans se douter que sur la gauche de cet escalier se trouvait une galerie (et même peut-être deux).
C´est en examinant des traces de griffes d´ours au moyen d´un puissant projecteur que Philippe Morel a fait cette découverte. Cet archéozoologue suisse qui dirige un laboratoire à Bâle examine depuis quelque temps les parois de la grande grotte.
Une recherche sur la fréquentation animale de la grande grotte menée conjointement avec Francine David (CNRS de Paris, ancienne collaboratrice du professeur Leroy-Gourhan).
Deux boyaux
A l´extrémité de la faille qu´il étudiait, il s´est aperçu que partaient deux boyaux ne figurant sur aucune carte. Cette entrée devait cependant être connue des anciens puisque la poursuite des investigations a permis de retrouver un bougeoir qui pourrait dater du XVllle siècle. Il aura donc fallu un éclairage plus intense pour s´apercevoir de l´existence de deux nouvelles cavités que le propriétaire des lieux compte bien faire explorer rapidement par un spéléologue chevronné.
Des déblaiements devront être faits pour favoriser la progression mais il est fort probable que le jeu en vaut la chandelle.
Salle d´Esttut-d´Assay
Gabriel de la Varende, propriétaire des lieux, ouvre largement ses portes aux chercheurs (plusieurs missions vont bientôt démarrer) et prédit de nouvelles découvertes. En attendant, il a décidé de baptiser cette nouvelle cavité « salle d´Esttut-d´Assay » du nom de son arrière-grand-père maternel, archéologue amateur et propriétaire du Chastenay.
Une autre cavité vient également d´être mise au jour dans la galerie est (non ouverte au public). Elle portera le nom de salle de la Martre, du nom de l´animal qui a fréquenté le site, suivant l´usage du premier découvreur d´Arcy, I´abbé Parat.
L´an passé, Jean-Claude Liger archéologue de l´association CORA qui travaille à Arcy avait mis au jour une autre salle dans l´extrémité de la galerie est qui n´est pas ouverte au public.
Elle fera l´objet de recherches plus approfondies dès que le niveau de l´eau le permettra.
nc.