Une trentaine d'hommes, pompiers et spéléologues-secouristes, ont porté assistance à un adolescent, bloqué sous terre, dans le cadre d'un exercice.
Samedi matin, une dizaine de véhicules de secours est stationnée dans la campagne chablisienne, sur un chemin de terre à proximité de la route reliant Saint-Cyr-les-Colons à Préhy.
Sur place pour participer à un exercice mis en place par la préfecture de ]'Yonne, une douzaine de pompiers, dont six du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux (Grimp), et quatorze secouristes membres du comité départemental de Spéléologie de l'Yonne, conduits par Alain Guillon, conseiller technique départemental en spéléologie.
Une simulation
La trentaine d'hommes est venue secourir un adolescent de 14 ans. parti tôt dans la matinée pour une sortie sous terre avec son père. Après avoir passé deux puits et un premier couloir, le jeune garçon a chuté dans un second, à 30 mètres de profondeur. Blessé à la jambe, il ne peut pas remonter. C'est son père qui, une fois revenu à la surface, alerte les secours, vers 7 heures du matin. Cinq gendarmes se rendent aussi sur place, sous l'autorité du capitaine Samuel Duval, pour guider les secours et sécuriser les lieux. «L' objectif de cet exercice est d'organiser notre réponse et de coordonner les secours face à ce type d'accident dans un domaine très spécifique», explique Emmanuelle Fresnay, directrice de cabinet du préfet de l'Yonne.
Un poste de commandement est installé à proximité. Le travail est réparti en cinq équipes : une pour prendre en charge la victime sous terre, la réchauffer, lui prodiguer les premiers soins et établir un bilan de santé, une deuxième pour mettre en place une liaison téléphonique filaire, et deux autres, affectées à l'équipement des puits. La dernière se charge d'apporter la civière et d'évacuer le blessé. Une tâche délicate, son transport, long de 350 mètres sous terre, s'effectuant en partie à la verticale.
Environ 5 heures
«Ce genre de cavité, ce n'est pas un endroit où l'on intervient le plus souvent, mais ça peut arriver. C'est donc important d'être en collaboration étroite avec les speléologues-secouristes », remarque le lieutenant-colonel Jérôme Vincent, directeur adjoint du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de l'Yonne.
L'exercice se termine vers 12 h 30, au terme de plus de cinq heures d'une étroite et «bonne collaboration entre les services», apprécie Emmanuelle Fresnay, ne notant que « quelques points à améliorer, très limités».
Laurenne Jannot