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Grotte du Diabolo

Article publié par B. BOUCHARD le vendredi 22 décembre 2017.

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Il est 11h30 ce mercredi quand le téléphone sonne à la maison : un chasseur de la fédération de chasse nous demande si nous pouvons aider à rechercher un chien qui a disparu dans un trou. Comme nous confirmons, il nous communique le téléphone de la personne qui a perdu un teckel dénommé Diabolo. Lors de la conversation téléphonique nous prévoyons de nous retrouver en début d'après-midi sur place. La cavité incriminée se trouve dans le Vau de Bouche, entre la route qui monte à Précy-le-Sec et Lucy-le-Bois.
Olivier, Fredy et moi arrivons sur place vers 15h00 et garons le véhicule près de celui des chasseurs. Ceux-ci ont commencé à creuser depuis 2 ou 3h00, et nous avons convenu d'avertir de notre arrivée par un coup de trompe de chasse ( ! ). En effet, nous avions trouvé un tel objet perdu dans les bois, au cours d'une prospection cet été entre Châtel-Censoir et Merry-sur-Yonne. Nous entendons en réponse la trompe des chasseurs et nous nous dirigeons donc par un sentier qui traverse le flanc de la colline. Nous les retrouvons rapidement au bord d'un gros trou situé au pied d'une barre rocheuse.
Le chien Diabolo s'est perdu dimanche dernier. Les chasseurs ont creusé un peu plus haut à même le sol, là où le pointage GPS indique la dernière position de l'animal : ils ont déblayé le couvert végétal et creusé jusqu'à la roche en place. En absence de fissures, ils se sont rabattus un peu plus bas, près d'un terrier de blaireaux situé à quelques pas de la barre rocheuse. Ils ont donc creusé à même le sol juste au pied des rochers, et 1,50 m plus bas, ils ont mis à jour un laminoir terreux. Ne sachant plus trop comment aborder la désobstruction, ils apprécient d'autant notre arrivée.
Nous nous mettons de suite au travail, à plat ventre. La terre est meuble et est facile à creuser : les premiers mètres sont parcourus assez vite. Il s'agit d'une galerie assez large, qui s'évase sur les côtés, mais qui est en grande partie comblée par la terre. En la dégageant, on peut se faufiler sous un plafond mamelonné. Au bout de 4 m, la galerie s'élargit dans un virage en prenant une direction plein nord. Là encore, la désobstruction reste assez facile et on se faufile encore sur quelques mètres, jusqu'à une zone où la terre est plus compacte. La désobstruction est un peu plus dure mais la zone est dépassée. On aboutit dans une petite alcôve occupé en son centre par un gros tas de terre. Elle semble se prolonger par un boyau étroit et bas. Pour continuer, il faudrait organiser un chantier plus conséquent.
Malgré nos appels répétés, Diabolo ne répond pas et reste invisible : impossible donc de confirmer qu'il s'est bien glissé dans cette cavité.
Nous repartons donc un peu déçu de ne pas avoir retrouver la bête.
Concernant la cavité, elle se situe à environ 1000 m de la route de Précy en remontant sur Lucy-le-Bois. Pour la trouver, il faut se garer un peu plus loin, au départ d'une chemin qui monte vers le nord dans un vallon. Un sentier part vers le nord-est, en montant le long du flanc de la vallée. On atteint rapidement les rochers au pied desquels s'ouvre la grotte. Son développement est de 12 m. A noter qu'elle se situe juste dans une petite zone que nous n'avions pas encore prospectée. La grotte la plus proche est le trou que Nico a creusé (trou de Précy), sur le côté de la vallée Jean Gilles.
Notons également que, en cherchant le chien, les chasseurs ont d'abord repéré un terrier de blaireaux. Celui-ci s'ouvre entièrement dans la terre et ne nous auraient pas beaucoup intéressé. Or ils ont eu l'idée de creuser au pied des rochers dans l'espoir de recouper le terrier et c'est ainsi qu'ils ont mis à jour la grotte. Seul indice : à quelques mètres, dans les rochers, se trouve un départ de boyau facilement pénétrable mais rapidement obstrué par des cailloux. Il descend sur la cavité précédente.