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Escalade artif à Pène Blanque

Article publié par O. WILLEFERT le dimanche 26 mars 2017.

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Ce dimanche, nous allons, Sylvestre et moi dans Pène Blanque avec comme objectif de terminer l'escalade au-dessus des puits de Pâques. Cette escalade avait déjà été réalisée il y a longtemps, et nous avions, Jérôme et moi, entrepris de la refaire le 22 avril 2010 lors d'un camp Coume.

La corde toujours en place permet d'arriver rapidement au plan incliné qui avait stoppé notre progression. Il est impossible de planter un amarrage sur le plan incliné constitué d'un amalgame de blocs mal scellés dans un mélange de terre et de calcite (niveau des marnes de sainte Suzanne). Rien ne tient vraiment assez pour pouvoir se tracter en toute confiance, et c'est plutôt en rampant que j'effectue la sortie de l'escalade.

Un départ se dévoile en haut du plan incliné. C'est une galerie méandriforme ascendante d'un mètre de largeur sur trois mètres de hauteur environ, dont le chenal de voûte est la continuité du chenal venant de la salle du Dromadaire.

Nous repérons tout de suite un gros tube de comprimés au sol, certainement perdu par nos prédécesseurs lors de leur exploration. Je le secoue et l'ouvre par curiosité.
Surprise ! Il s'agit d'une capsule temporelle.
Un message est roulé à l'intérieur. Il est assez bien conservé ; cependant le papier semble humide et nous décidons de ne pas essayer de le sortir sur le moment pour ne pas l'endommager. Nous décidons de le faire sécher plus tard à l'extérieur.

Nous remontons la galerie à forte déclivité sur cinquante à cent mètres jusqu'à une petite salle où un petit courant d'air filtre à travers les blocs qui colmatent la continuité probable de la galerie.
Les découvreurs ont laissé là leurs initiales sur une pierre : GH (Gilles Heib) et MLG (Marc Le Guiader).
Le côté de la salle est recoupé par un petit gouffre légèrement actif, qui se rétrécit rapidement en amont et en aval.

Le sol de l'ensemble de la galerie est globalement constitué d'un éboulis à quarante-cinq degrés probablement associé au niveau des marnes de Sainte Suzanne.
D'après la forme de la galerie, son creusement s'est vraisemblablement fait de manière ascendante.
En revenant à l'escalade, nous vérifions l'absence d'autres départs possibles au niveau du plan incliné. Nous devrons revenir pour faire la topo et quelques photos, ainsi qu'essayer d'accéder à l'arrivée d'eau entendue en 2010.

Note sur les découvreurs et l'exploration originelle
C'est le 16 novembre 1969 que Gilles Heib et Marc Le Guiader, jeunes spéléos du Spéléo-Club du Comminges alors âgés de 18 ans, se sont lancés à l'assaut de cette escalade, et l'ont nommée « voie Bill et Legu » (Bill étant l'alias de Gilles Heib).
La galerie qui suit a été baptisée « galerie Jeanine ».